Histoire des Alpes - Storia delle Alpi - Geschichte der Alpen (1998)/15

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LA TRANSHUMANCE
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[ 179 ]LA TRANSHUMANCE, MODÈLE DE COMPLÉMENTARITÉ ENTRE LA MONTAGNE ET LA PLAINE


Jean-Claude Duclos


Zusammenfassung


Die Transhumanz, ein Modell der Komplementarität zwischen Gebirge und Ebene


Die grosse Schaftranshumanz ist sehr alten Ursprungs, erfährt aber gegen Ende des 14. Jahrhunderts in allen Ländern des westlichen Mittelmeerraums, wo sie üblich ist, eine nie dagewesene Entwicklung. Dazu tragen vor allem zwei Faktoren bei: Die Verbreitung der Walkmühlen-Technologie erlaubt die Bearbeitung von Wolle im grossen Massstab und hat ein starkes Wachstum der Schafbestände zur Folge. Zugleich ist die schnelle Ausdehnung der kultivierten Nutzflächen mit der kontinuierlichen Präsenz der Herden nicht zu vereinbaren. An diesem Zeitpunkt verallgemeinert sich die Gewohnheit, die Tiere während vier Sommermonaten in die Berge zu schicken - das ist die grosse Transhumanz. Die Leute, die sie organisieren, den Transport der Herden besorgen, ihnen Sömmerungsweiden finden und über ihre Mast wachen, stammen alle aus den Bergen. Wie schon oft gesagt wurde, ist die Transhumanz also zunächst ein Kind der Berge. Sie hängt mit der elementarsten und ältesten Form der Nutzung des Gebirgsraums zusammen, die an die saisonalen Bewegungen von Menschen und Tieren gebunden ist, um so die Variationen von Höhenstufen und Klima auf optimale Weise zu nutzen.


On a souvent dit et écrit de la transhumance qu’elle était «vieille comme le monde». Pourtant des historiens se sont régulièrement élevés contre cette assertion, indiquant à raison que les conditions qui régissent cette pratique [ 180 ]pastorale n’avaient pas été toujours réunies. Mais qu’en est-il vraiment et comment tenter de concilier leur point de vue avec celui des archéologues et des ethnologues? Il paraît difficile de répondre sans revenir aux origines et constater que c’est déjà dans un espace de montagnes, de collines et de plaines, dans les reliefs du «croissant fertile», qu’apparaissent, vers 9000 ans avant J.-C., les premiers signes de la domestication. Là, des communautés depuis longtemps sédentaires découvrent simultanément la culture et l’élevage et dès lors une relation s’établit entre l’homme, l’animal et la pente. Aussi pouvons-nous dire que, dès le début, la croissance de l’herbe et les mouvements auxquels obligent les changements de saison et d’altitude, composent, sous un climat globalement méditerranéen, les données de base du savoir faire pastoral.

Jacques Cauvin[1] a observé que ces communautés d’Orient, chez qui se manifestent les premiers signes de la «Révolution néolithique», pratiquent déjà l’agriculture depuis un millénaire lorsque certains de leur membres se spécialisent dans l’élevage et abandonnent la vie sédentaire. Agriculture et pastoralisme sont ainsi longtemps restés associés avant que des groupes ne se distinguent en devenant nomades. L’accroissement des troupeaux, l’épuisement des pâturages, le risque croissant de nuire aux cultures et les réactions d’hostilité que cette situation n’a pas dû manquer d’entraîner, ont très probablement compté dans leur décision de partir. Recherchant de nouveaux pâturages, les conducteurs des troupeaux les plus importants se seraient ainsi séparés du reste du groupe emmenant leurs animaux, leurs familles et leurs habitats sur les pistes nouvelles du nomadisme.

La transhumance, dont les éléments du savoir-faire, ainsi que nous l’avons rappelé, participent de l’invention même de l’élevage, la transhumance - «forme assagie du nomadisme», selon Fernand Braudel -, implique quant à elle, l’utilisation, dans un même cycle annuel, d’espaces de haute et basse altitudes, grâce à l’organisation d’un mouvement pendulaire des troupeaux.

Ce qui la distingue du nomadisme, et a conduit Georges Duby à la qualifier «d’admirable construction humaine», vient de ce qu’elle procède d’une même société, soit d’une même économie, qui sous un même système climatique et dans un vaste espace culturellement homogène de plaines et de montagnes, permet d’allier le développement des cultures à celui de l’élevage.

Les premières communautés paysannes arrivent dans les Alpes, il y a quelque 6000 ou 7000 ans, avec des animaux déjà domestiqués et des pratiques déjà [ 181 ]éprouvées, hérités des communautés néolithiques de l’Orient. Les contraintes de la vie en montagne et la nécessité de s’y protéger des hivers rigoureux par un habitat résistant et suffisamment isolant ne semblent guère avoir incité ses habitants au nomadisme. Cependant, la vieille relation des origines de la domestication, celle de l’homme, de l’animal, de la pente et des saisons, va commander, selon de nouveaux modes, la colonisation des montagnes de l’arrière-pays méditerranéen.

Les grottes bergeries d’altitude étudiées par D. Helmer dans le Var, J.-L. Brochier et A. Beeching[2] dans la Drôme ou R. Picavet dans l’Isère, pour n’évoquer que les Alpes françaises, l’attestent: il y a quelque 5000 ans, des hommes déplacent saisonnièrement leurs troupeaux, sur plusieurs dizaines de kilomètres et des dénivelés de près de 1000 m.

En réalité, l’histoire entière de l’humanité des Alpes est faite de cette relation entre l’homme, l’animal, la pente et les saisons, des déplacements qu’elle entraîne et de leur cortège de découvertes et d’appropriations, d’organisations et d’habitudes, de conflits et d’échanges.

L’homme, et c’est une évidence, n’aurait pu s’installer en montagne sans l’animal. Se nourrir, se réchauffer, se vêtir, se déplacer, porter, fumer la terre, tirer l’araire ou la herse, disposer de produits d’échanges tels la laine, le fromage, la viande ou le cuir, toutes ces nécessités ont développé, entre lui et l’animal - et principalement le mouton et la vache - des associations, des solidarités, voire des connivences, que l’on sait multimillénaires. Or, et c’est une seconde évidence, pas d’animaux sans herbe et pas d’herbe dans nos écosystèmes alpins et méditerranéens sans une économie savamment réglée sur les saisons et l’usage de la pente.[3] Ce truisme est à la base des comportements et des savoir-faire montagnards. La vie des communautés agro-pastorales alpines a de tout temps été réglée sur ces migrations régulières, du village à l’alpe et de l’alpe au village. Ainsi du départ pour la montagnette ou les mayens, que les géographes du début de ce siècle appellent remue, et qui est plus connu des montagnards sous le nom destivage, de départ pour Vestive, d'amontagnage ou encore de muande: le terme de remue désignant tout autant le changement de pâturage que de niveau de pâturage (en Belle- donne, en Tarentaise ou dans le Beaufortain, il n’est pas rare qu’une quinzaine de remues soient faites par saison).

Ainsi de l’alpée, le départ pour l’alpage, et surtout le retour, la désalpe, qui demeurent deux moments essentiels de la vie communautaire. Outre qu’ils marquent deux grands stades du cycle annuel, le solstice d’été et l’équinoxe [ 182 ]d’automne, chacun y trouve l’occasion d’y montrer, voir, juger et comparer ses bêtes et celles des autres. L’époque de la désalpe est aussi celle des foires les plus importantes de l’année et des combats de «reines» dans les Alpes du nord. Mais ne nous égarons pas, même si l’incessante mobilité des hommes et de leurs animaux demeure consubstantielle des modes de vie alpins, c’est à la transhumance dont nous devrons nous limiter ici.

Avant cela, repérons encore sur la carte des Alpes françaises cette ligne qui partage, d’ouest en est, avec quelques sinuosités du Vercors à Suse, la partie sud, de la partie nord. Là, s’effectue avec plus ou moins de nuances le passage de l’aire linguistique du franco-provençal à celle du provençal. Les Alpins d’expression provençale des montagnes plus sèches du sud, tournées vers la Méditerranée, même s’ils n’ont jamais dédaigné la vache, ont plus généralement accordé leur préférence au mouton. C’est parmi eux qu’ont toujours été recrutés les pasteurs transhumants. Partout, dans le monde méditerranéen, leurs origines montagnardes se vérifient. Les bergers que l’on voit l’hiver, au sud de la Catalogne, près de Tortosa et d’Amposta viennent de la montagne de Güdar (P. de Terruel) ou des Pyrénées aragonaises, ceux du Tavoliere, dans les Pouilles, sont descendus des Abruzzes, ceux des plaines rhodaniennes sont originaires de l’Oisans, du Dévoluy, du Briançonnais, du Vercors, de l’Ubaye mais aussi des vallées provençales du Piémont italien, soit principalement des Alpes de langue provençale. Les chercheurs qui se sont souciés de l’origine des bergers transhumants du Moyen Âge[4] n’ont pas manqué aussi d’observer qu’ils provenaient presque tous des lieux d’estivage. Quant aux entrepreneurs de transhumance, ceux qui organisent, au 15e siècle, l’amontagnage de dizaines de milliers d’ovins, les Noé de Barras,[5] Pierre Barruel ou Alzais Raouls dont les livres de compte ont été conservés, ce sont aussi des Alpins des environs de Sisteron, de Digne ou d’Embrun, soit d’un espace médian entre la plaine et les grandes Alpes. C’est à eux que René d’Anjou, comte de Provence, confie ses troupeaux. Eux sauront mettre à profit le réseau de leurs connaissances pour acheminer sans encombre jusqu’aux meilleurs pâturages d’altitude, «l’avoir»[6] du Roi René. Eux sauront recruter et diriger toutes les compétences nécessaires pour conduire avec ménagement les troupeaux et les faire engraisser sur l’estive. Eux sauront négocier les contrats d’alpage, payer les droits de passage, de pidvérage, à'abreuvage, d'average, rémunérer les experts en cas de conflit, évaluer les dommages, les réparer, aller en procès... Bref, ainsi que l’a magistralement démontré Noël Coulet: «La transhumance est autant l’affaire des notaires [ 183 ]

et des marchands que des bergers, elle concerne la ville aussi bien que le village. La transhumance est un commerce. Plus, elle est l’enjeu de tout un système de relations économiques et sociales quadrillant et structurant un vaste espace.»[7]

C’est cette définition que nous voudrions retenir de la transhumance. C’est bien elle en effet qui correspond à «l’admirable construction humaine» qu’y décelait Georges Duby. C’est bien elle aussi, avant même que le mot transhumance n’apparaisse dans la langue française,[8] que désigne le verbe espagnol trashumar, avec la puissante organisation, la hiérarchie et les juridictions spécifiques qu’il implique.[9]

Les propriétaires des grands mas du pays d’Arles, ceux qui, depuis le haut [ 184 ]Moyen Âge, sont appelés capitalistes, ont aussi toujours préféré employer les montagnards qui, le manteau plié sur l’épaule, le bâton à la main et la biasse au côté, descendaient jusqu’au début de ce siècle à Arles, le dimanche des Rameaux, pour trouver un emploi de berger ou de baile. L’art avec lequel ils savent manœuvrer des milliers de bêtes à la fois, donner le biais (l’orientation), commander leurs chiens, assumer leurs responsabilités et restituer à l’automne des troupeaux indemnes de brebis prêtes à agneler, bref, leur réputation était à la hauteur du précieux capital (cheptel) qui leur était confié. Bien que l’élevage ovin soit loin de tenir de nos jours la place qu’il avait alors dans l’économie, et que le très haut degré d’élaboration du savoir-faire des baïles soit ignoré de la plupart de nos contemporains, l’art de mener les troupeaux transhumants, transmis par le geste, l’exemple et l’expérience, reste aujourd’hui intact.

La figure du baile, du maître-berger, mérite d’ailleurs d’être soulignée, tant elle rappelle celle du magister pastorum, qui dans les monastères alpins du 13e siècle restaurent une transhumance d’abord hivernale. Ainsi, longtemps les historiens des Alpes ont pensé que la transhumance n’avait pas existé avant cette époque.[10] Or, la découverte récente,[11] dans la plaine de Crau, de grandes bergeries datant du 1er siècle avant notre ère, au 5e siècle après, toutes semblables, longues de 45 à 50 m, construite en tapie (un pisé local à base de petits galets et de terre), couvertes de roseau, évasées au sud, terminées au nord-ouest, contre le mistral, par une abside triangulaire et ouvertes à l’ouest par une porte de triage, remet en cause leurs connaissances. Près de 150 de ces bergeries ont été recensées à ce jour et même si la moitié d’entre elles étaient occupées, cela représenterait 100.000 ovins au moins dont on ne peut croire qu’ils aient pu survivre sur place en été. Il faudra donc en convenir, la transhumance est bel et bien pratiquée depuis la Basse-Provence, dès le début de notre ère comme en l’Italie du centre et du nord et, probablement, dans la plus grande partie de l’Empire romain. Ainsi pourrons-nous identifier cette pratique pastorale comme un dispositif de l’économie romaine permettant de pallier au manque d’herbe en été et de transformer l’antagonisme culture-élevage en complémentarité. Probablement est-elle aussi déjà la clé d’une économie où le commerce et la trans-formation de la laine tiennent une place majeure. De là à penser que nos baïles soient aussi les successeurs des magister pastorum qu’employaient les colons romains de la Gaule du sud-est, et qu’un seul et même savoir-faire se soit perpétué sans rupture, des villas romaines aux mas en passant par les [ 185 ]grands domaines seigneuriaux et monastiques, il n’y a qu’un pas, facile à faire.

Avec cette hypothèse, un territoire se précise: celui, déjà évoqué, du bassin méditerranéen élargi aux montagnes qui le bordent, celui surtout de l’Empire romain, de la pax romana, d’une économie puissante et savamment organisée. Or, force est de le constater, la cartographie des itinéraires de transhumance des pays méditerranéens fait globalement apparaître les contours de l’Empire romain et d’un espace, celui des régions méditerranéennes, dont la cohérence géographique et culturelle n’est pas à démontrer.

Ces aller-retour dans le temps long de l’histoire démontrent, s’il en était encore besoin, que le berger transhumant, héritier d’une tradition multimillénaire, est un montagnard et un méditerranéen qui, hier comme aujourd’hui, ne cesse d’unir ces deux mondes en un seul.

Quoique son origine soit très ancienne, la transhumance connaît, à partir de la fin du 14e siècle, dans tous les pays de la Méditerranée occidentale où elle est observée, un développement intense. Trois facteurs, surtout, semblent y contribuer: la sécurité retrouvée, le développement consécutif des surfaces cultivées, incompatible avec la présence continuelle des troupeaux, et, semble-t-il, la diffusion de la technologie du moulin à foulon qui, permettant de traiter les lainages à grande échelle, contribue à l’accroissement du cheptel ovin.[12] C’est alors que l’habitude tend à se généraliser d’envoyer à de longues distances durant les quatre mois d’été ces animaux en montagne, dans le cadre de ce qu’on appelle désormais «la grande transhumance ovine».

Un mode de vie s’est ainsi perpétué autour de cette pratique pastorale, générateur de races spécifiques (d’ovins, de caprins, d’ânes et de chiens), de paysages, de savoir-faire, d’échanges, de passion et de goût pour la liberté. Une activité qui satisfait, aujourd’hui toujours, au moindre coût économique, des besoins de tous ordres, sociaux, culturels, esthétiques, un modèle de relations équilibrées entre l’homme et la nature, entre la plaine et la montagne. Via le trajet des hommes et des bêtes qui, deux fois par an, irrigue les vallées, la transhumance offre un magnifique exemple de complémentarité réussie entre les Alpes du sud, les vallées et les plaines méridionales. Il serait temps, à l’heure où sa disparition menace, que ses rôles économiques, environnementaux et culturels soient partout reconnus à leur juste mesure et que des actions se multiplient pour qu’ils continuent à jouer sans contrainte.

Un archéologue[13] vient de montrer que les chemins de transhumance de l’Italie centrale, il tratturi, étaient jalonnés à l’époque romaine de temples [ 186 ]dédiés au culte d’Hercule. Ainsi est-ce sous la protection de cette divinité que les transhumants de l’époque romaine auraient choisi de se placer. Ce culte s’est il généralisé? Les données sont encore peu nombreuses mais l’on ne peut manquer de se souvenir que c’est Hercule que l’on retrouve encore dans l’un des mythes fondateurs de la Crau. Dans un autre de ces mythes, plus récent, c’est Abel, le doux pasteur, qui apparaît,[14] face à l’ambitieux Caïn. Du haut Moyen Âge nous vient aussi saint Véran, grand vainqueur du dragon volant si présent dans l’imaginaire des régions de transhumance. Patron des bergers transhumants, saint Véran fut honoré jusqu’au début de ce siècle par des messes dites «de pastrage», célébrées au solstice d’hiver, tandis que le troupeau va quitter les prés pour gagner les terres incultes (les coassons) jusqu’au départ en montagne. Aujourd’hui, des fêtes de la transhumance se multiplient et nous ne croyons pas nous tromper en disant que ce contact avec l’odeur, la chaleur et les sons du troupeau qui pénètre la ville et la foule, à Die (Drôme), à Saint-Martin-de-Crau ou Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), renoue avec la tradition d’un rite. Un rite oublié, certes, mais nécessaire parce qu’il relie, comme tous les rites, rassemble, rassure et insuffle ce qu’il faut de confiance pour se projeter en avant. Ce n’est là qu’un aspect du patrimoine dont la pratique de la transhumance est la clef de voûte. Ce domaine des croyances et des représentations, ici à peine effleuré, recèle encore, à juger de l’étendue des zones d’ombre, de futures et passionnantes découvertes.

Les éleveurs ovins transhumants d’aujourd’hui ont commencé à profiter dans le cadre de primes diverses, et parmi les premiers dans le monde agricole, de la fonction environnementale de leur activité. À cette fonction, qui reste encore à faire pleinement reconnaître et valoriser, s’en ajoute une autre, patrimoniale et sociétale, révélée notamment par le succès des fêtes de la transhumance. Ce nouveau rôle devrait inciter les chercheurs du monde alpin, archéologues, ethnologues ou historiens, à développer ensemble de nouveaux travaux et à les partager avec ceux des autres régions méditerranéennes. Des éleveurs, qui s’y intéressent et commencent à en apprécier les retombées, sont convaincus qu’elles ne pourront qu’accroître la valeur de leur production et les renforcer dans leur intention de persévérer et de s’adapter comme ils l’ont fait sans répit depuis 11’000 ans. [ 187 ]Notes

1 Jacques Cauvin, Naissance des divinités - Naissance de l’agriculture. La Révolution des symboles au Néolithique. Paris 1994.

2 Jacques-Léopold Brochier et Alain Beeching, «Les grottes bergeries d’altitude. Début de l’élevage et premières transhumances néolithiques dans les Préalpes dioises», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 35-47

3 Jean Blanc, «L’espace, le territoire - La dominante pastorale», in Villages d’altitude - connaître le patrimoine, servir le développement, actes du séminaire d’Arvieux des 7 & 8 décembre 1995, Turriers 1997, pp. 33-43.

4 Marie-Thérèse Kaiser-Guyot, Le berger en France aux XlVe et XVe siècles. Université de Provence, 1974.

5 Jean-Yves Royer (texte présenté et traduit par). Le journal de Noé de Barras, un entrepreneur de transhumance au XVe siècle. Les Alpes de Lumière n° 98, Forcalquier 1988.

6 L’ave, l’avoir, désigne en occitan le troupeau.

7 Noël Coulet, Aix-en-Provence - Espace et relations d’une capitale, milieu XlVe - milieu XVe siècles. Université de Provence, 1988.

8 Selon le dictionnaire Robert, le mot transhumance apparaît dans la langue française en 1823.

9 Alex Farnos i Bel, «Los lligallos», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 231-242.

10 Thérèse Sclaffert, Le Haut-Dauphiné au Moyen Age. Paris 1926.

11 Othello Badan, Jean-Pierre Brun et Gaétan Congés, «Les bergeries romaines de la Crau d’Arles, les origines de la transhumance en Provence», in Gallia 52, 1995.

12 Corneliu Bucur, «Origines et formes de la transhumance ovine en Roumanie. Invariance et variabilités de l’activité pastorale», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 101-110

13 Frank Van Wonterghem, «Hercule et les troupeaux en Italie centrale». Communication à paraître, présentée le 20 juin 1997 lors d’un séminaire ERICA ( Maison Rhône-Alpes des Sciences de l’Homme, Université de Grenoble).

14 Jean-Claude Duclos, «La Crau par les drailles», in: Du dinosaure au cabanon. Éd. Actes-Sud, 1994.

  1. 1 Jacques Cauvin, Naissance des divinités - Naissance de l’agriculture. La Révolution des symboles au Néolithique. Paris 1994.
  2. 2 Jacques-Léopold Brochier et Alain Beeching, «Les grottes bergeries d’altitude. Début de l’élevage et premières transhumances néolithiques dans les Préalpes dioises», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 35-47
  3. 3 Jean Blanc, «L’espace, le territoire - La dominante pastorale», in Villages d’altitude - connaître le patrimoine, servir le développement, actes du séminaire d’Arvieux des 7 & 8 décembre 1995, Turriers 1997, pp. 33-43.
  4. 4 Marie-Thérèse Kaiser-Guyot, Le berger en France aux XlVe et XVe siècles. Université de Provence, 1974.
  5. 5 Jean-Yves Royer (texte présenté et traduit par). Le journal de Noé de Barras, un entrepreneur de transhumance au XVe siècle. Les Alpes de Lumière n° 98, Forcalquier 1988.
  6. 6 L’ave, l’avoir, désigne en occitan le troupeau.
  7. 7 Noël Coulet, Aix-en-Provence - Espace et relations d’une capitale, milieu XlVe - milieu XVe siècles. Université de Provence, 1988.
  8. 8 Selon le dictionnaire Robert, le mot transhumance apparaît dans la langue française en 1823.
  9. 9 Alex Farnos i Bel, «Los lligallos», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 231-242.
  10. 10 Thérèse Sclaffert, Le Haut-Dauphiné au Moyen Age. Paris 1926.
  11. 11 Othello Badan, Jean-Pierre Brun et Gaétan Congés, «Les bergeries romaines de la Crau d’Arles, les origines de la transhumance en Provence», in Gallia 52, 1995.
  12. 12 Corneliu Bucur, «Origines et formes de la transhumance ovine en Roumanie. Invariance et variabilités de l’activité pastorale», in: L’homme et le mouton dans l’espace de la transhumance. Grenoble 1994, pp. 101-110
  13. 13 Frank Van Wonterghem, «Hercule et les troupeaux en Italie centrale». Communication à paraître, présentée le 20 juin 1997 lors d’un séminaire ERICA ( Maison Rhône-Alpes des Sciences de l’Homme, Université de Grenoble).
  14. 14 Jean-Claude Duclos, «La Crau par les drailles», in: Du dinosaure au cabanon. Éd. Actes-Sud, 1994.