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maurice barrès

de l’inciter à vivre une vie plus ardente et plus passionnée. Toutefois, la chère perfection de sa beauté l’absolvait de n’être pas toujours une compagne en accord avec le penseur qui l’avait élue.

Iphigénie avait mandé sa grand’mère auprès de nous. C’était une dame fort âgée dont la dialectique, dès l’abord, me parut chargée d’archaïsmes savoureux. Toutefois, un attentif examen de son visage me fit y reconnaître, sous l’épaisseur d’une face déformée, les traits de ma chère Iphigénie.

À partir de ce moment, j’observai sur moi-même un phénomène singulier. Ma maîtresse m’était plus agréable en la personne de sa grand’mère qu’en elle-même. Non que je fusse insensible à sa svelte perfection, mais parce qu’un plaisir dont on est l’artisan dépasse toujours en attrait les félicités naturelles. Cette dame représentait pour moi la tradition. Je renouais en elle la chaîne du passé et je humais