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Le cas d'Urseren[1]


Note sur le rôle des expatriés dans le lancement d'un projet de développement d'une haute vallée alpestre


Anselm Zurfluh


Zusammenfassung


Der Fall Urseren. Zur Rolle der Ausgewanderten bei der Lancierung eines Entwicklungsprojekts in einem alpinen Hochtal


Dieser Artikel über die Rückwanderer und ihren Einfluss auf die lokale Bevölkerung stützt sich auf ein heutiges Beispiel, das Projekt Sawiri in Andermal, und auf persönliche Kenntnisse und Beobachtungen vor Ort. Man darf davon ausgehen, dass der auswärts erworbene Wissens- und Erfahrungsschatz der vormals im Ausland lebenden Andermatter die lokale Akzeptanz und die basisdemokratische Zustimmung entscheidend erleichterte - in welchem Ausmasse allerdings könnte nur eine genaue Fallstudie aufzeigen.


Une identité multiséculaire


Andermatt, village de la vallée d’Urseren, au nord du Saint-Gothard, est l’une de ces communautés alpines multiséculaires où, depuis des temps immémoriaux, la vie semble peu changer. La commune, fondée au XIIe siècle par des Walser, compte aujourd’hui 1300 habitants, tous employés dans l’agriculture et les services, notamment le tourisme.

L’histoire d’Urseren atteste, depuis ses débuts, du rôle important qu’ont eu les migrations pour les habitants d’Andermatt, mais aussi les techniques et les échanges. Les techniques utilisées pour la construction du pont dit du Diable fut construit par des Walser avec une technique identique à celle utilisée en Valais pour la construction des conduites d’eau (les bisses). Grâce au creusement d’un