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RÄUMLICHE MOBILITÄT ALS FOLGE VON MITTELALTERLICHEM STREUBESITZ: DIE BEZIEHUNGEN DES BISTUMS FREISING ZU SEINEN ALPINEN BESITZUNGEN[1]


Gertrud Thoma


Résumé


La mobilité spatiale comme conséquence de la propriété médiévale dispersée: les relations de l'évêché de Freising avec ses possessions alpines


La conservation, l’accroissement, l’administration et l’exploitation de possessions dispersées, typiques au Moyen Âge, ont engendré les formes de mobilités les plus variées: déplacements de personnes et transports de marchandises sur de longues distances ou à petite échelle, déplacements temporaires, réguliers ou durables. Comme le montre l’exemple de l’évêché de Freising pour la période du 12e au 14e siècle, les groupes de personnes les plus variés participèrent à cette mobilité: les évêques eux-mêmes, les chanoines des différents chapitres tant en Bavière que dans la partie orientale des Alpes, les agents ministériaux, les administrateurs, les messagers et - groupe à ne pas sous-estimer - les colons paysans. Apparemment, ni les grandes distances ni le caractère alpin du paysage n’ont été perçus comme des obstacles. Le facteur décisif qui conduisit le seigneur à consentir à de tels efforts pour les voyages et les transports fut, outre le fait de marquer une présence politique, le bénéfice économique. Dans les régions alpines, il était alors possible de gagner et de mettre en valeur de nouvelles terres fertiles. Par ailleurs, la possibilité de s’adonner à la culture de la vigne sur les versants méridionaux des Alpes ainsi qu’aux confins de la chaîne, sur les rives du Danube, rendait ces possessions particulièrement attrayantes pour une institution ecclésiastique.
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