samedi, alors que les séances, ainsi que je l’ai dit, avaient lieu le vendredi. »
b) L’exemple suivant représente une association d’un acte manqué et de l’impossibilité de retrouver un objet. Cet exemple m’est parvenu par un plus long détour, mais il vient d’une source sûre.
Une dame fait un voyage à Rome avec son beau-frère, peintre célèbre. Le visiteur est très fêté par les Allemands habitant Rome et reçoit, entre autres cadeaux, une médaille antique en or. La dame constate avec peine que son beau-frère ne sait pas apprécier cette pièce à sa valeur. Sa sœur étant venue la remplacer à Rome, elle rentre chez elle et s’aperçoit, en défaisant la malle, qu’elle a emporté la médaille, sans savoir comment. Elle en informe aussitôt son beau-frère et lui annonce qu’elle renverra la médaille à Rome le lendemain même. Mais le lendemain la médaille était si bien rangée qu’elle était devenue introuvable; donc impossible de l’expédier. C’est alors que la dame eut l’intuition de ce que signifiait sa « distraction » : son désir de garder la belle pièce pour elle.
c) Voici quelques cas d’actes manqués se reproduisant avec obstination, mais en changeant chaque fois de moyens :
Jones (l. c., p. 483) raconte que, pour des raisons qu’il ignore, il avait une fois laissé sur son bureau, pendant quelques jours, une lettre qu’il avait écrite. Un jour il se décide à l’expédier, mais elle lui est renvoyée par le « dead letter office » (service des lettres tombées au rebut), parce qu’il avait oublié d’écrire l’adresse. Ayant réparé cet oubli, il remet la lettre à la poste, mais cette fois sans avoir mis un timbre. Et c’est alors qu’il est obligé de s’avouer qu’au fond il ne tenait pas du tout à expédier la lettre en question.
Voici une petite observation du docteur Karl Weiss (de Vienne) sur un cas d’oubli (ZentraIbl f. Psychoanal.,