Page:Arthur Hespel - L’émancipatieon des feimmes, 1901.djvu/40

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ALBERT (buvant)

Ch'est l' même que l'mienne, goûtez (i' passe l' verre à Pa'myre).

BUNIOL

Bé i' n'in rest'ra pus.

JOSEPH (intrant)

Monsieur m'appelle.

PALMYRE

On n’ peut pos l’ nier, elle vient du même toniéau que l' mienne.

BUNIOL

(Preinnant l' verre, i' l'passe à Joseph) Goûtez ein péo ceulle bière.

JOSEPH (hésitant)

Que je goûte!...

BUNIOL

Aoui, buvez; vous n'êtes pos dégoûté aprés mi, par hazar ?

JOSEPH

Non, monsieur: mais je n'oserais pas me permettre.

BUNIOL (li donnant l' verre)

Més mi j’ vous l permets; ... buvez.

JOSEPH (preinnant l' verre)

Si ça peut vous être agréable (i' béot et rind l' verre) Merci monsieur.

BUNIOL (sési)

Merci! ... et queu' goût qu' vous li trouvez ?

JOSEPH

Aucun, monsieur, cette bière est excellente.

BUNIOL

Vous n' sintez pos personne qu'elle a l'goût du camphre.

JOSEPH

Monsieur veut rire; c'est de la spéciale, et elle n'a jamais été aussi bonne,

FERNAND

Bin sûr, monéonque, ch'est vous qui a c' goût-là.

OCTAVIE

Alléons, buvez, cha n'vous f'ra pét-ête pus l' même effet.