Page:Arthur Hespel - L’émancipatieon des feimmes, 1901.djvu/37

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FERNAND (à l’ table)

Quoi c’ qu'i' a b'souan d’ li d'mander tout cha.

JAMES

Vô volez savoir, comme qui dirait le distance qu'il fallait parcourir sur l'équateur pour venir ici de chez nous.

(L' garchéon sort côté gardin).
BUNIOL

Aoui, ch'est cha l' distance de lé quoi... lé quoi... comme vou v'nez d' dire.

JAMES

Més environ six petites heures de voyage avec un bon chemin de fer et un bon navire.

BUNIOL

Ah! j féaut aller sur ein navire pour aller d' vo’ côté;... j'irai pos faire par là m’ voyache de noce.

JAMES

Vô il était en voyage de noce?

BUNIOL

Aoui; avé m’ feimme qui est là à l' table (li moutrant) ch'est l'pus belle des trois.

ALBERT (à l’ table)

A néon, j' proteste, mi.

JAMES (éyéant r'waillié Octavie)

Aux yeux de vô peut-être bien.

OCTAVIE

In v'là ein malhonnête,

GABRIELLE

Faut pos vous faire d'illusiéon, ma tante, vous n'avez pus vingt ans.

BUNIOL (n'orvénant pos d'étonn'mint)

Commint, elle a des yeux d' viéau;... més vous n' l'avez pos bin r'waittié chà.

JAMES

Je disais pas des yeux de veaux, je disais aux veux de vô, elle est le plus belle, mais pas aux yeux de môa.

BUNIOL

Chà ch'est affaire de goût.