Page:Arthur Hespel - L’émancipatieon des feimmes, 1901.djvu/36

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ALBERT (preinnant des Liards)

Attindez, garchéon, que j'vous paie.

BUNIOL

N' preinnez pos ses liards, ch'est mi qui paie.

ALBERT

A néon, je n' l'intind pos ainsin; (au garchéon) cha nous fét cobin.

JOSEPH

J'ai servi six tiers à trois sous, ça fait fait dix-huit sous.

ALBERT

Nué gros sous; t’nez v'là ein franc, wardez l' restant.

(Is béotent).
JOSEPH

Merci, Monsieur (allant aider James à mette s’ pardessus) Pardon Monsieur,... permettez.

JAMES

Merci, garçonne (preinnant ein cigare à s' tasse) Si vous soignez bien môa, je oublierai pas vô demain matin.

(I' craque eine aleumette).
BUNIOL (éyant pris ein cigare, i' approche prés d' James)

J' vous in prie, Mossieur, aprés vous.

JAMES (li passant l'alleumette)

Je vous en priais, servez vô ; je en avais encore dans le boîte.

BUNIOL (preinnant l'alleumette)

Mille ormercimints (après avoir alleumé) D'aprés vol’ langache, j' pariréos qu’ vous ête ein étranger du déhors.

JAMES

Yes ! comme vô le dites, je étais du Angleterre.

BUNIOL (fumant)

J'suis sur que vous avez dû voyager pour vénir par ichi.

JAMES

Yes! môa je connaissais pas le moyen de se transporter d'un pays dans un autre, sans voyager.

BUNIOL

C' que vous dites-là ch'est vrai (feumant) més ch’ n’est pos chà que j' vouléos vous d'mander; j'aréos voulu savoir, idée d’ m'enstuire si i' a léong d' vot' pays au not'.