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Page:Reboux-Müller - À la manière de, sér1-2, 1921.djvu/62

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à la manière de…


Elvire, ange égrotant, insalubre maîtresse
Qui vomit un poumon à chaque mot d’amour,
Squelette à peau tendue, et dont, sous la caresse
Le thorax décharné sonne comme un tambour.

Cassandre, Hébé des champs, rinceuse de vaisselles
Qui captiva Ronsard en lui nouant au cou,
Parmi des puanteurs suffocantes d’aisselles,
De ses seins pendillants le collier tiède et mou.

Laure, vase béat, dont un lyrique chantre
Illustra la pudeur en immortels accents,
Quand, obscène bourgeoise, elle étalait un ventre
Éternellement plein de fœtus bondissants.

Béatrice, succube affreux, que les Vampires,
Les Stryges, les Démons, les Larves, les Maudits
Chassèrent, dégoûtés, et qui, de leurs empires.
Roula de chute en chute au fond du Paradis !

Abominables sœurs de ces inspiratrices,
Ignobles alambics d’où coule un vin sacré,
Chum-Chum et Sélika, gorgez-moi de vos vices
Et saturez d’oubli mon cœur désespéré !