Page:Labi 2009.djvu/180

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intérêt pour la synonymie n’étant pas sans rappeler les travaux de Charles de L’Ecluse dont les glossaires en hongrois donnait le nom des plantes de Pannonie. Dépassant le cadre de la Renaissance, Dominique Villars entretint une correspondance avec les naturalistes suisses pour retrouver les travaux des botanistes du XVIIIe siècle, notamment les herbiers et les planches du botaniste suisse Albrecht von Haller, puis les ouvrages de l’Autrichien Nicolaus von Jacquin à Vienne. C’est de Suisse que partirent au début du XIXe siècle les spécimens que Villars envoya pour les herbiers de Vienne, de Leipzig, de Göttingen et de Berlin. Les travaux, la correspondance et les échanges du botaniste Dominique Villars, qui synthétisent les échanges réciproques des influences germaniques du Cabinet d’histoire naturelle de Grenoble, sont alors nettement orientés vers l’Est: partant de Grenoble, ils suivent l’arc alpin à travers la Suisse pour atteindre les Etats allemands.


Notes

1 J. von Schlosser, Die Kunst-und Wunderkammern der Spätrenaissance, ein Beitrag zur Geschichte des Sammelwesens, Leipzig 1908.

2 K. Pomian, Collectionneurs, amateurs et curieux: Paris, Venise, XVIe-XVIIe siècle, Paris 1987.

3 A. Schnapper, Le Géant, la licorne et la tulipe (Collections et collectionneurs dans la France du XVIIe siècle, I: Histoire et histoire naturelle), Paris 1988.

4 «Entre royaume de France et Saint-Empire: les maisons des Antonins dans le Centre-Est», in: A. Mischlewski, Un ordre hospitalier au Moyen-Age: les chanoines réguliers de Saint-Antoine- en-Viennois, Grenoble 1995, p. [X], carte no. 2.

5 «Nom des botanistes, des savants et des hommes d’Etat ayant voyagé dans les Alpes», extrait de D. Villars, «Ecoles d’histoire naturelle», in: Sur l'histoire naturelle: programme pour l'an 7 [à l’Ecole Centrale de Grenoble], Aix [en Provence] 1798, Introduction (Bibliothèque municipale de Grenoble [BMG], R 9736).

6 E. Scheicher, «The Collection of archduke Ferdinand II at Schloss Ambras: its purpose, composition and evolution», in: O. Impey, A. MacGregor (éd.), The Origins of Museums. The Cabinet of Curiosities in Sixteenth and Seventeenth Century Europe, Oxford 1985, pp. 29-38.

7 «Les poissons, les sauriens et les ossements, les restes des squelettes de monstres accrochés au plafond étaient si nombreux qu’ils donnaient l’impression que celui-ci en était entièrement recouvert. Ils voisinaient avec un cerf dont les bois avaient poussé à travers un chêne, [monstres marins et cerf des Alpes] offrant ainsi une vision synthétique de l’ensemble de la collection», in: E. Scheicher, Die Kunstkammer. Kunsthistorisches Museum, Sammlungen Schloss Ambras, Innsbruck 1977, p. 21 (trad. J. Rochas).

8 «Notice 399 intitulée Requin. La signalétique précise Renard de mer provenant de Fiume: l’inventaire de 1596 du cabinet de curiosités signale que de nombreux poissons empaillés sont suspendus au plafond, tout autour du cabinet»; «Notice 402 intitulée Saurien: deux crocodiles plus petits, entièrement empaillés, avec leur quatre nageoires»; «Notice 403 intitulée Ours abattu par l'archiduc Ferdinand, Allemagne du Sud, 2e moitié du XVIe siècle, mentionné dans l’inventaire de 1621»; «Notice 404 intitulée Bois de cerf, mentionné en 1596 dans l’Inventaire de l’archiduc Ferdinand II», in: E. Scheicher (voir note 6), pp. 153-154 (trad. J. Rochas).

9 Je tiens à remercier ici le Dr Auer, directeur du château d’Ambras (Innsbruck), ainsi que sa collègue

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Histoire des Alpes - Storia delle Alpi - Geschichte der Alpen 2009/14