Page:Freud - La Psychopathologie de la vie quotidienne, 1922, trad. Jankélévitch.djvu/154

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si la pratique de la psychanalyse sur des malades ne m’avait familiarisé avec les refoulements, les répressions psychiques et si je n’avais fait quelques jours auparavant un rêve justiciable de la même explication 49.

e) Je cite, d’après M. W. Stekel, le cas suivant dont je garantis également l’authenticité : « Un exemple tout simplement incroyable d’erreur de lecture et d’écriture s’est produit dans la rédaction d’un hebdomadaire très répandu. La direction de ce périodique avait été publiquement accusée de « vénalité ». Il s’agissait donc d’écrire un article de réfutation et de défense. C’est ce qui fut fait, avec beaucoup de chaleur et de passion. Le rédacteur en chef et, naturellement, J’auteur ont relu plusieurs fois l’article manuscrit, puis les épreuves, et tout le monde s’est montré satisfait. Et voilà que soudain le correcteur se présente et attire l’attention sur une petite erreur qui a échappé à l’attention de tout le monde. Il était dit notamment : « nos lecteurs nous rendront cette justice que nous avons toujours défendu le bien général de la façon la plus intéressé ». Il va sans dire que l’auteur avait voulu écrire de la façon la plus désintéressée. Mais la pensée véritable s’était fait jour avec une force élémentaire à travers le texte passionné. »

f) Madame Kata Levy, lectrice de Pester Lloyd, a relevé un aveu involontaire du même genre dans une information télégraphique que ce journal reçut de Vienne le 14 octobre 1918 :

« Étant donné la confiance absolue qui, pendant toute la durée de la guerre, a régné entre nous et notre allié allemand, il paraît incontestable que les deux Puissances prendront, quels que soient les événements, une décision unanime. Il est inutile d’insister sur le fait que, dans la phase actuelle, il existe également