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Page:Arthur Hespel - L’émancipatieon des feimmes, 1901.djvu/42

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JOSEPH

Pardon, Monsieur, mais vous pourriez vouloir des chambres à deux lits.

FERNAND

À néon; à mouans qu’ monéonque voudréot faire lit à part.

BUNIOL (s'el’vant)

Jamés d'la vie, eine nuit d’ noce nous t'neons à coucher insanne (amoureus'mint) pos vrai, Tavie.

OCTAVIE

Més j' l'espère bin et si l' lit i' est étréot nous nous in contint'réons.

JOSEPH (avanchant mitant de l' scène)

Ne vous ingniétez pas, nous avons de grands lits et des chambres confortables à votre disposition.

GABRIELLE

Orténez-nous trois champes su' l' même pallier.

JOSEPH

Voulez-vous les choisir ?

BRUNIOL

Je n' demante pos mieux, j'aime bin d' savoir si nous s’réons bin et si l' lit est béon; vous vnez avec, Tavie?

FERNAND (à Octavie qui s' lièfe)

Ch’est sûr que monéonque f'ra des siennes ceulle nuit.

OCTAVIE (aux feimmes)

Alléons insanne, nous queusiréons.

ALBERT (aux feimmes)

Allez-y vous éautes; j' pinse bin qu' Fernand ch'est comme mi, quand j'ai sommeil j' dormiréos sur eine planque.

JOSEPH (allume ein bougeoir)

Mesdames, si vous voulez vous donner la peine...

OCTAVIE

On vous suit, garchéon.

(Joseph méonte, puis Octavie, Buniol, Gabrielle et Palmyre).

ALBERT

Nous n'avéons pos eine minute à perte pour nous expliquer.