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Page:Reboux-Müller - À la manière de, sér1-2, 1921.djvu/85

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pierre loti

Là, je me sens chez moi. J’ai adopté le costume indigène, fait de verroteries, de tatouages et de fibres. Il laisse paraître agréablement les lignes harmonieuses de mon corps, et me donne, ma foi, très bon air. Ma demeure est intime et sombre. On n’y pénètre que par un petit trou, pareil à l’entrée d’une ruche d’abeilles, tout au ras du sol.

Quelquefois, à plat ventre, je m’étends là pour regarder la mer, la mer trop bleue, et le rivage étincelant où passent en silence les ombres des gypaètes…

 

III

 

Je la revois quand elle marchait sous les cacaouettiers, dans la grande lumière matinale, je revois ma petite amie Papaoutemari.

Je l’ai appelée : Papaoutemari, ce qui veut dire, dans le langage polynésien, Regard de Vierge.