Glossaire des jeux wallons de Liège/Tahaî
Tahaî (J. â). La marelle. On appelle encore ce jeu le carré ou la platine (nord de la France). La marelle (li tahaî) est une figure géométrique tracée sur le sol, dont ci-contre la reproduction (fig. 1). Le No 8 s’appelle Paradis, en français comme en wallon. On marque de croix les reposoirs où il est permis de mettre les deux pieds. Le joueur, donc, jette son palet (qu’il nomme tahaî) dans la case 1. Il y saute à cloche pied et par un léger choc du pied, fait sortir ce palet par la base. Disons que ce palet est un morceau de bois ou un débris de poterie. Même opération pour les nos suivants, avec cette condition qu’il peut reposer les deux pieds dans chaque case marquée d’une croix ❌. Pour arriver dans les nos 5, 6, 7 et 8, il saute à cloche pied dans le no 1, pose en même temps le pied gauche dans le no 3, et le droit dans le no 4, saute à cloche pied dans le no 5, repose dans le no 6, et ainsi de suite en jetant toujours au préalable le palet dans le no où il veut aller. Il manque (i fai fâte) et donne le droit à un autre de jouer : 1o en marchant sur les lignes du dessin ou en y faisant toucher le palet (li tahaî beu). 2o en envoyant son palet hors de la marelle par les côtés. 3o en se reposant aux nos impairs. Lorsqu’elle a jeté dans toutes les cases, la fillette (car li tahaî est plutôt un jeu de petites filles), la fillette, dis-je, doit ripasser, fer l’ pènitince et li r’compinse. (V. ces mots.)
Voici deux autres figures de marelle plus simples et généralement employées à présent. Il est inutile de dire que les règles sont identiques, celle de la croix en moins naturellement.