Dictionnaire wallon-français (Remacle, 1e éd.)/Dial

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Chez C. A. Bassompierre (p. 161).

Dial, s. m. Diable, démon, esprit malin, mauvais ange. — Evoy à to le dial : Envoyer à tous les diables, à tous les cinq cents diables, rebuter avec colère, indignation. — Aveur li baité de dial : Avoir la beauté du diable, la fraîcheur de la jeunesse. — Inn crain ni Diu ni dial : Il ne craint ni Dieu ni diable, c’est un méchant homme. — Li dial s’a fait ermitt : Le diable s’est fait ermite, il se dit d’un vieux libertin qui s’est fait dévot. — I n’et nin si dial kil et neur : Il n’est pas si diable qu’il est noir, il n’est pas si méchant, si courageux, qu’il veut le paraître. — I mi touwé l’dial, k’il dial no tow : Il vaut mieux tuer le diable, que le diable nous tue, il vaut mieux tuer celui qui en veut a nos jours que de se laisser tuer par lui. — Li dial ni d’meurret nein todi à l’ouh d’on povr-omm : Le diable ne restera pas toujours à la porte d’un pauvre homme, il cessera d’être malheureux. — Li dial chî todi sol gro hopai : La fortune favorise toujours la richesse, l’eau va toujours à la rivière.