Dictionnaire liégeois-français (Forir)/Onb
Onb, s. Ombre, obscurité causée par l’interposition d’un corps opaque. — Si mett a l’onb dizo on tiöu : se mettre à l’ombre sous un tilleul. — Fé d-l’onb, diné d-l’onb : faire de l’ombre, ombrager, obombrer. — Cè l’onb del tair ki fai lè-z-èklip di leunn : c’est l’ombre de la terre qui fait les éclipses de lune. — Il a pawou di s’ionb : il a peur de son ombre, il s’alarme et s’effraie trop légèrement. — C’ess-t-on cabai, k’on l’mett a l’onb : c’est un maraud, qu’on le jette à l’ombre. — Ji n’veû nin l’onb d’inn difigulté : je ne vois pas l’ombre, la plus légère apparence d’une difficulté.
Onb, s. Onde, soulèvement de l’eau agitée ; flot, lame d’eau, vague ; sillage, mouvement ondulatoire. — Lè-z-onb del mér : les ondes, les ondulations de la mer ; houle. — I fai tan dè-z-onb so Moûss : la Meuse est si agitée. — Fé dè-z-onb : siller, ondoyer. — Fé dè ptitè-z-onb : onduler. — Dè blankè-z-onb : moutons, eau moutonnée. — Lè-z-onb d’on boi malbré : les ondes d’un bois veiné. — Pondeûr a onb : peinture ondée.
Onb, s. Hombre, certain jeu de carte d’origine espagnole. — Li jeû d’onb ess-t-oci bai k’il è mâlâheie a jowé : le jeu d’hombre est aussi beau qu’il est difficile à jouer.
Onb-chinoiss, s. Fantasmagorie, sorte de spectacle qui consiste à faire apparaître, dans un lieu obscur, des Page:Henri Forir - Dictionnaire liégeois-français, t. 2, 1874.djvu/347